Communiqué du CAB - Bruxelles, 15/10/2020  Lors d’un vote au Parlement aujourd’hui, les partis au gouvernement ont décidé de refuser la procédure d’urgence à une résolution concernant la guerre au Nagorno-Karabakh.

La résolution était proposée conjointement par Georges Dallemagne (cdH), Peter de Roover (NV-A) et François de Smedt (Défi), les représentants de la majorité ayant renoncé à la co-signer.

 Le choix de la procédure ordinaire signifie que le Parlement débattra très probablement de la guerre après qu’elle soit terminée, à l’heure où l’on comptera les morts et où la communauté internationale pourra s’horrifier à loisir des conséquences de ce conflit.

Rappelons que cette guerre, qui dure depuis près de trois semaines, oppose l’Azerbaïdjan et son puissant allié turc au petit territoire du Nagorno-Karabakh avec le soutien de la république d’Arménie. Elle est la cause de pertes humaines considérables. Amnesty International a déjà dénoncé les crimes de guerre qui s’y commettent et il est établi que des mercenaires djihadistes combattent aux côtés des forces azerbaïdjanaises.

Les citoyens belges d’origine arménienne, réunis au sein de la Communauté arménienne de Belgique, sont unanimes dans leur incompréhension face au silence de nos dirigeants devant les pertes humaines et les horreurs qui se commettent en direct dans le Sud Caucase. Cette guerre est une question existentielle pour l’Arménie et le Karabakh, ce dont tous les Arméniens de Belgique sont conscients.

La Communauté des Arméniens de Belgique juge inacceptable la position prise par le Parlement et demande aux députés de revenir très vite à la raison pour adopter d’urgence une résolution qui reflète les valeurs humanistes de notre pays.

Nicolas Tavitian,
Président du Comité des Arméniens de Belgique