Washington rejette la présentation des événements de Khodjalou par l’Azerbaïdjan qui se dit en février victime de “ nettoyage ethnique “

L’Azerbaïdjan et la Turquie ont reçu un message clair, leur demandant de modérer leurs ambitions, dans une déclaration issue de la Maison Blanche de la part du président et déclinant l’idée d’une commémoration du soi-disant massacre de Khodjalou.

En outre, l’administration Obama a également dit des événements au cours desquels, selon la partie azérie, les Arméniens se seraient rendus responsables de la mort de nombreux civils, qu’ils sont en liaison avec des opérations militaires - un nouveau rappel à l’Azerbaïdjan que le conflit du Karabagh ne peut être résolu par la force.

Les militants azerbaïdjanais ont organisé deux pétitions sur le site de la Maison Blanche, réunissant plus de 120 000 votes en leur faveur. Les pétitions appelaient à la reconnaissance des événements de 1992 près du village de Khodjalou au Karabagh et aussi pour une déclaration du président des USA le 26 février, jour qui marque la tragédie.

La réponse de la Maison Blanche est un rejet de la propagande azérie, qui a dépensé des millions de dollars pour la diffusion de sa version des événements à Khodjalou. Et tandis que dans certaines villes et états, il soit possible à la partie azérie d’organiser des manifestations, y compris dans certains parlements, dans d’autres, comme à Moscou, de telles dispositions sont interdites par les autorités. La déclaration de la Maison Blanche met un coup final aux efforts de l’Azerbaïdjan tendant à faire de Khodjalou un argument dans le processus de règlement du long litige et pour justifier un comportement en général hostile envers l’Arménie, en tant qu’état et nation.

Les présidents des USA font annuellement un discours les 24 avril pour commémorer le Génocide arménien dans la Turquie ottomane. Barak Obama emploie pour parler de ces événements l’expression arménienne Medz Yeghern, qui se traduit de l’arménien en “ grand massacre “. La Turquie et l’Azerbaïdjan sont apparemment obsédés par l’idée d’obtenir la reconnaissance mondiale des événements de Khodjalou comme leur propre “ génocide “.

Entre temps, ces jours-ci, la nation arménienne se souvient également des victimes des pogroms de Soumgaït de 1998, qui étaient la réponse des nationalistes azéris aux demandes de réunification avec l’Arménie des Arméniens du Karabagh, et arrêter le conflit alors en cours. Dans beaucoup de pays, les communautés locales arméniennes organisent des cérémonies pour l’anniversaire de la tragédie de Soumgaït. Mais il ne s’agit pas là de “ réponse “ des Arméniens aux efforts intensifiés azéris pour Khodjalou. Ces jours-ci, un événement marquant a eu lieu à cet égard.

Ce mardi, un groupe parlementaire d’amitié avec le Karabagh a été créé à la Seimas de Lituanie. On peut voir en cela une première victoire du nouveau Premier Ministre du Karabagh, Karen Mirzoyan, qui se trouvait en Lituanie le jour de la création du groupe. La Lituanie est membre de l’Union Européenne et de l’OTAN, et la création de cette amitié avec le Karabagh dans le corps législatif le plus élevé de la nation balte est vue par beaucoup dans un contexte de signes précurseurs d’une reconnaissance future de l’indépendance du second état arménien.

Les efforts redoublés de la Turquie et de l’Azerbaïdjan à propos de Khodjalou peut être aussi considérés comme une réaction à la tendance croissante de la communauté internationale à la reconnaissance des droits du peuple arménien à des dédommagements matériels et territoriaux par la Turquie à l’approche du centenaire du Génocide arménien. La Turquie est dans l’attente de ce qu’Obama et les groupes de pression arméniens aux États-Unis pourraient faire lorsque le 100ème anniversaire du Génocide arménien sera commémoré en 2015.

Les sentiments changent aussi en Arménie même. Raffi Hovannissian, le candidat d’opposition à la présidence qui a officiellement obtenu les votes de 37% des électeurs à la dernière élection, s’est exprimé en faveur de la reconnaissance de l’indépendance du Karabagh et de la présentation de revendications légitimes à la Turquie. Et ces vues trouvent plus de soutien parmi les masses.

Les prévisions des analystes pour des transformations fondamentales dans la région vers 2015 semblent se vérifier. Et tandis que l’Azerbaïdjan et la Turquie continuent leurs tentatives désespérées pour leur résister, il est tout aussi apparent que la communauté occidentale s’est moins intéressée à elles dernièrement.

Naira Hayrumian, correspondante ArmeniaNow

traduit de l'anglais par Gilbert Geguian

Nouvelles d'Arménie Magazine