Khodjalou – Ce nom ne dit probablement rien à la majeure partie de  l’opinion publique européenne. C’est pourtant là que – durant la guerre  d’indépendance du Haut-Karabagh, le 25 février 1992 – les forces  coloniales d’occupation azérie commirent d’horribles massacres ayant  abouti à l’assassinat de plusieurs dizaines de civils innocents. 
 
On sait aujourd’hui à peu près tout de cette affaire: le pilonnage  des villes et villages arméniens du Karabagh par les forces coloniales  azéries à partir de l’aéroport de Khodjalou, l’encerclement de la ville  par les combattants de la liberté, le corridor humanitaire qu’il  laissèrent pour permettre aux civils de fuir, l’abandon et l’exposition  délibérée au combat de Turcs meshkhètes immigrés d’Asie centrale par les  forces coloniales azéris, leur meurtres à  Khodjalou, sans doute par  des membres d’une organisation spéciale azérie puisque les forces de  libération arménienne n’avaient pas encore atteint les lieux, la  déstabilisation qui en découla du régime Mutalibov par le clan des  familles Aliev-Pachayeva aujourd’hui au pouvoir, l’assassinat d’un  journaliste azéri qui avait filmé les corps abandonnés dans une zone  contrôlée par l’armée azérie et enfin, la “redécouverte” officielle par  les soldats de ces corps qui avaient entretemps été mutilés alors même  que les combattants de la liberté étaient encore à 10km des lieux. 
 
Mais, dans l’Azerbaïdjan actuel, cet “alievistan”, la vérité a peu  de chance de voir le jour. Dans un pays qui a fait du culte de la  personnalité d’Heydar Aliev, le père du président actuel l’alpha et  l’oméga de sa politique, des statues de ce nouvel Atatürk un produit  d’exportation et de “l’alievisme” une science, il bien évidemment  nullement question de reconnaître ces faits, ce qui aboutirait à  reconnaître que le régime actuel s’est construit sur le meurtre de ses  propres concitoyens. Ceux qui s’y sont essayés comme le photographe  Cengiz Mustafayev l’ont payés de leur vie, ou ils encourent de graves  menaces comme aujourd’hui Ekrem Eynisli. 
 
C’est que – non seulement l’Azerbaïdjan ne reconnaît pas ses crimes –  mais il tente également de faire endosser leur responsabilité à  l’Arménie. Et dans ce combat écoeurant, l’Azerbaïdjan dispose à  l’étranger de soutiens dévoués: la petite nébuleuse de Loups-Gris qui  agit impunément et Europe, ainsi que divers médias en ligne – opérant de  l’étranger et spécialisés dans la diffusion de la haine raciale (par  exemple celui d’un certain Can Öztürk sur lequel une de mes  collaboratrice a rassemblé un épais dossier que je publierai peut-être).  Mais revenons pour l’instant à nos amis Loups-Gris. 
Pour lire la suite : Collectif VAN
 26 février 2013 
 
Ghislain Noyer - "Extrémismes" 
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