Selon un rapport de la Fondation Hrant Dink, les Juifs et les Arméniens font l’objet d’un discours de haine dans une majorité de titres de la presse turque. L’étude a été réalisée sur le suivi de 16 journaux à partir de 1000 mots clés publiés dans la presse nationale et locale, de septembre à décembre 2012.
Le discours de haine est principalement utilisé contre les Arméniens et les Juifs, suivis par les chrétiens et les Grecs vivant en Turquie. La catégorie « Autres » est composée de discours de haine contre les LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) et les femmes. En plus des groupes ethniques, religieux et nationaux, certaines personnes et institutions deviennent la cible de crimes motivés par la haine.
En dépit du fait que le discours de haine contre les Kurdes s’est vu réduit au cours de cette période, le rapport note que c’est le résultat de la différenciation entre « les bons Kurdes » et les autres « dans la presse.“
Le Parti “Paix et la Démocratie » (BDP) est largement considéré comme hors la loi. Des travailleurs du Kurdistan (PKK) sont également devenus la cible de discours de haine, indique le rapport.
Enfin, le rapport fournit une liste des médias qui sont les plus susceptibles d’utiliser des discours de haine. Les trois premiers Journaux - respectivement Yeni AKIT, Milli Gazete et Yeni Mesaj, et les journaux locaux - Istanbul, Gölcük Postası et Yozgat Hakimiyet.
Ce pays qui semble devenir exemplaire aux yeux de certains, abrite en son sein des admirateurs de l’être le plus abject de l’histoire du XXème siècle, en la personne d’Hitler, dont le livre Mein kampf est lu par plusieurs dizaines de milliers de personnes. Un best seller du Levant. Vous avez dit racisme ?
28 février 2013
Jean Eckian