Le Comité des Arméniens de Belgique, le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) et Ibuka-Belgique rappellent que durant la campagne des élections régionales de 2004, des candidats issus des partis démocratiques francophones avaient ouvertement contesté la réalité du génocide des Arméniens et plaidé pour le démantèlement du monument élevé à Ixelles en mémoire de ses 1.500.000 victimes.

Le Comité des Arméniens de Belgique, le CCOJB et Ibuka-Belgique déplorent que l'un d'entre eux, le socialiste Emir Kir, se soit ensuite vu offrir un portefeuille ministériel au sein de l'Exécutif bruxellois et que les partis de la coalition gouvernementale lui aient plus tard renouvelé leur confiance en dépit du jugement prononcé le 28 octobre 2005 par la  14ème chambre du Tribunal de première instance de Bruxelles établissant “que la qualification de “négationniste”  dans le chef de Monsieur Kir (…) n’est nullement fautive”.

Le 7 juin dernier, de nombreux citoyens de notre pays ont voté pour plus d'éthique et de civisme dans le combat politique. Le Comité des Arméniens de Belgique, le CCOJB et Ibuka-Belgique appellent à cet égard les partenaires des futures coalitions à mettre fin à des années de complaisance et d'impunité pour celles et ceux encore tentés de nier la réalité du génocide des Arméniens.
Michel Mahmourian, Président du Comité des Arméniens de Belgique
Joël Rubinfeld, Président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique
Albert Gakumba, Président d'Ibuka-Belgique