La Capitale – 27/12

Une exposition-rencontre de deux artistes de la culture arménienne contemporaine, Sergueï Paradjanov et Sarkis, se tient actuellement et jusqu'au 24 janvier 2016 à la Villa Empain (Ixelles) dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide arménien.
Considéré comme un des cinéastes majeurs du cinéma moderne, Sergueï Paradjanov, né en 1924, s'est fait connaître en 1964 par son film Les Chevaux de feu. Mais c'est Sayat Nova, réalisé en 1968, consacré à la vie du poète arménien, qui affirme son écriture personnelle, poétique et allégorique.

Ce film qui échappait aux canons de l'art officiel ne bénéficiera pas d'une distribution sur l'ensemble du territoire soviétique, et Paradjanov sera emprisonné dans un camp à "régime sévère" de 1973 à 1977, suscitant une mobilisation internationale dans les milieux artistiques.

 

Dès ses années de prison, il réalise une œuvre plastique singulière, composée de collages, de boîtes, de poupées, de chapeaux. Après sa libération, il tournera encore deux films avant de s'éteindre en 1990. L'ensemble des œuvres de Paradjanov, présentées pour la première fois en Belgique à l'occasion de cette exposition, proviennent du Musée Paradjanov d'Erevan (Arménie).
Sarkis est pour sa part un artiste turc d'origine arménienne qui œuvre entre sculpture, peinture, installations, photographie et cinéma. Il s'est imposé sur la scène internationale par un univers plastique frappant. Sarkis a conçu pour la Villa Empain, en guise d'hommage, un vis-à-vis inédit de ses œuvres et celles de Paradjanov.
Belga