RTBF - jeudi 4 juin 2015

Plusieurs élus bruxellois affirment avoir subi des pressions directes de la part d'Ankara. Plusieurs commémorations récentes ont visiblement crispé les autorités turques.

La pression sur Bruxelles devient de plus en plus forte. Surtout depuis que le cdH a décidé d'exclure la députée bruxelloise Mahinur Ozdemir.
Le député-bourgmestre cdH de Jette, Hervé Doyen, avait déjà subi, lui, des pressions pour une stèle à la mémoire du génocide dans sa commune: "La stèle avait été installée et, quelques semaines avant l’inauguration, j’ai eu la surprise d’être contacté par l’ambassade de Turquie, me demandant un rendez-vous d’urgence pour faire arrêter ce qu’il leur semblait être une injure à la véracité historique."

D'autres élus bruxellois confirment la réalité des intimidations. Ainsi, l'Ecolo Pascal Lefèvre, échevin des Droits de l'Homme à Woluwe-Saint-Pierre : "Nous sommes un état souverain. Nous n’intervenons pas dans des affaires intérieures turques, et la Turquie n’a pas à intervenir dans nos affaires intérieures régionales. Subir ce type de pression est totalement inacceptable !"

Enfin, en coulisses, d'autres élus bruxellois ont rappelé l'importance du nationalisme turc. Un nationalisme très présent dans la diaspora turque, y compris à Bruxelles.

Jean-Claude Hennuy