Communiqué de presse - Najat Vallaud-Belkacem - 18/10/2016                              

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a officiellement installé ce mardi 18 octobre 2016 la Mission d’étude en France sur la recherche et l’enseignement des génocides et des crimes de masse.  (Photo © Philippe Devernay / MENESR)             

À l'initiative de Najat Vallaud Belkacem, qui l'avait annoncée le 25 mars 2015 en Sorbonne (à l’occasion du colloque international intitulé "Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman dans la Grande Guerre : cent ans de recherche 1915/2015"), cette mission est dirigée par l’historien Vincent Duclert et rassemble désormais près de 50 professeurs et chercheurs nationaux et internationaux chargés d’établir un état des lieux de la recherche sur cette thématique cruciale, en France et dans le monde.

Ses conclusions (sous la forme d'un pré-rapport, sous six mois, et d'un rapport final, dans un an) serviront à identifier des perspectives de travail et des outils pour la recherche, l’enseignement, l’éducation et la médiation, afin d’intensifier la connaissance des génocides, des crimes de masse et des violences extrêmes, de favoriser la compréhension de ces phénomènes tant dans les institutions qu’auprès des populations, et d’envisager des formes nouvelles de prévention.

Composition de la Mission d’étude en France sur la recherche et l’enseignement des génocides et des crimes de masse :

Directoire

Vincent DUCLERT, historien, inspecteur général de l’Éducation générale, professeur associé à Sciences Po et chercheur à l’EHESS (CESPRA), président

Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, historien, directeur d’études à l’EHESS (CESPRA), rapporteur

Magali BESSONE, philosophe, professeure à l’Université de Rennes 1, rapporteure

Mikael NICHANIAN, historien, conservateur à la BNF, rapporteur

Dominique SCHNAPPER, sociologue, directrice d’études à l’EHESS (CESPRA), membre honoraire du Conseil constitutionnel, première vice-présidente de la mission

Isabelle DELPLA, philosophe, professeure à l’Université Jean Moulin, Lyon, vice-présidente

Henry ROUSSO, historien, directeur de recherche au CNRS (IHTP), vice-président

Emmanuelle SIBEUD, historienne, professeure à l’Université de Paris VIII, vice-présidente

Membres d’institutions françaises

Ilsen ABOUT, historien, chargé de recherche au CNRS (Centre Georg Simmel) [Génocide et persécution des Tsiganes, sources photographiques et Shoah]

Hervé ASCENSIO, juriste, professeur à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne [droit international pénal, droit des génocides]

Annette BECKER, historienne, professeure à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense et membre senior de l’IUF [Première Guerre mondiale, Shoah, questions mémorielles et représentations]

Hamit BOZARSLAN, historien, sociologue, directeur d’études à l’EHESS (CETOBAC) [Empire ottoman, génocide des Arméniens, négationnisme]

Patrick CABANEL, historien, directeur d’études à l’EPHE [histoire des Justes et des sauvetages, historiographie et mémoires de la Shoah]

Johann CHAPOUTOT, historien, professeur à l’Université Paris-Sorbonne [nazisme, totalitarisme, racisme]

Elisabeth CLAVERIE, anthropologue, directrice de recherche au CNRS (groupe de sociologie politique et morale) [traitement pénal, purification ethnique, ex-Yougoslavie]

Hélène DUMAS, historienne, chargée de recherche au CNRS (LAM UPPA) [génocide des Tutsi du Rwanda, justice]

Karel FRACAPANE, administrateur de projets internationaux [documentation et programmes sur les génocides]

Bénédicte GILARDI, professeure documentaliste au lycée Thierry-Maulnier, Nice [mémoire, éducation et enseignement des génocides]

Zoé GRUMBERG, historienne, doctorante à Sciences Po [Déportations, survies, sorties des génocides]

Christian INGRAO, historien, directeur de recherche au CNRS (IHTP) [nazisme, Solution finale]

Cécile JOUHANNEAU, politiste, maîtresse de conférences à l’université Paul Valéry Montpellier (ART-Dev) [mémoires des violences, Bosnie-Herzégovine]

Dzovinar KEVONIAN, historienne, maître de conférences à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense [génocide des Arméniens, droit pénal international, exil et réfugiés]

Sandrine LEFRANC, politiste, chargée de recherche au CNRS (ISP) [sortie de conflits violents, politiques de pardon]

Judith LYON-CAEN, historienne, maître de conférences à l’EHESS (CRH) [Shoah, littérature, témoignage et histoire]

Ariane MATHIEU, historienne, journaliste à L’Histoire,  chercheuse indépendante [crimes des khmers rouges, mémoires et histoire des génocides]

Gaïdz MINASSIAN, politiste, enseignant à Sciences-Po [génocide des Arméniens, crimes de masse, géopolitique du Caucase]

Pap NDIAYE, historien, professeur à Sciences-Po [race, racisme, société française]

Béatrice PATSALIDES-HOFMANN, psychanalyste, membre du Centre Primo-Levi [traitement des traumatismes] Malika RAHAL, historienne, chargée de recherche au CNRS (IHTP) [Algérie, violence et guerre coloniales, guerre civile]

Iannis RODER, historien, professeur agrégé au collège Pierre de Geyter (Saint-Denis), formateur au Mémorial de la Shoah [enseignement de la Shoah, antisémitisme et négationnisme]

Julien SEROUSSI, sociologue, Pôle « Génocide, Crime contre l’humanité et Crimes et délits de guerre » du Tribunal de Grande Instance de Paris [Justice pénale internationale, Vérité historique et vérité judiciaire, et Crimes de masse dans la région des Grands Lacs en Afrique]

Leila SEURAT, politiste, chercheuse post-doctorante à l’IREMAM/IFPO [Syrie et Moyen-Orient actuels]

Vanessa VOISIN, historienne, chercheure au CERCEC et au CEFR, boursière à la Fondation pour la mémoire de la Shoah [procès soviétiques de criminels de guerre, Shoah et médiatisation]

Nicolas WERTH, historien, directeur de recherche au CNRS (IHTP) [pogroms, Holodomor, Russie-URSS]

Membres d’institutions étrangères

Adriana ESCOBAR, historienne, doctorante [Colombie] à l’EHESS (CESPRA) [régime khmer rouge, Cambodge, mémoire]

Fatma Müge GÖÇEK, sociologue, professeure à l’University of Michigan - Ann Arbor [Turquie, genocide des Arméniens, mémoire et société].

Jan GROSS, historien,  professeur à Princeton University [Seconde Guerre mondiale, Shoah, relations judéo-polonaises]

John HORNE, historien, professeur à Trinity College Dublin, directeur du Centre for War Studies [violences et crimes de guerre, mémoire et histoire]

Hans-Lukas KIESER, historien, professeur à Zurich Universität et professeur associé à l’University of Nexcastle, Australia (Centre for the History of Violence) [génocide des Arméniens, mémoire et historiographie des génocides]

Joël KOTEK, politiste, professeur à l’Université libre de Bruxelles  [étude comparée des génocides]

Anne-Marie LAROSA, juriste, professeure invitée à l'Université de Fribourg [droit pénal international, droit des génocides, droit international humanitaire]

Thomas MAISSEN, historien, professeur à Heidelberg Universität et directeur de l’Institut Historique Allemand, Paris [Mémoires de la Shoah en Europe et historiographie]

Philip NORD, historien, professeur à Princeton University [France contemporaine, Shoah, monde juif]

Renée POZNANSKI, historienne, professeure à l’Université Ben Gourion du Neguev [Shoah, Solution finale en France]

Ornella ROVETTA, historienne, chercheuse post-doctorante, Université libre de Bruxelles (Centre de recherche Mondes modernes et contemporains) [justice internationale, génocide des Tutsi du Rwanda]

Karine VANTHUYNE, anthropologue, professeure à l’Université d’Ottawa [Amérique latine, peuples autochtones]

Photos © Philippe Devernay / MENESR