Le négociateur en chef de la Turquie pour l’adhésion à l’Union européenne rejette le "partenariat privilégié" prôné par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel comme alternative à l’intégration pure et simple. "La Turquie sera membre à part entière de l’UE ou pas du tout", déclare Egemen Bagis dans un entretien publié dans l’édition de samedi du journal "Le Monde". "Ce statut de partenaire privilégié n’a aucune base légale sinon nous le serions déjà", ajoute-t-il en rappelant que la Turquie, avec ses cinq millions de ressortissants vivant sur le territoire de l’UE, est "déjà dans l’Europe".

Les négociations, qui ont débuté en 2005, ont été freinées par le blocage de certaines réformes. Huit chapitres des pourparlers n’ont pu être ouverts en raison de l’occupation par les troupes turques d’une partie de Chypre, un membre de l’UE. "C’est l’opposition qui ralentit la Turquie. Ils font de l’obstruction. Quand, en plus, des leaders européens découragent l’opinion publique, ça n’aide pas", conclut Egemen Begis. (Reuters)

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