Sur Arte Belgique - Vendredi 16 mars 2018 à 00h10  - Rediffusion  

Extrait disponible du 15/03/2018 au 22/03/2018 : https://tinyurl.com/y6uxpanp

De Kiev à Tbilissi, la vie mouvementée de Sergueï Paradjanov, cinéaste soviétique d’avant-garde, poète, plasticien et touche-à-tout baroque. Avec et par Serge Avédikian, une évocation poétique, drôle et tragique, du réalisateur des "Chevaux de feu" et de "Sayat Nova".

De Kiev à Tbilissi, la vie mouvementée de Sergueï Paradjanov, réalisateur soviétique d’avant-garde, poète, plasticien et touche-à-tout baroque. Reconnu dès sa jeunesse comme un maître grâce à deux films phares (Les chevaux de feu en 1965, puis La couleur de la grenade en 1969), il va payer cher son anticonformisme farouche, son goût de la provocation et son refus de toute forme d’autorité. Condamné à cinq ans d'emprisonnement, puis assigné à résidence dans la capitale géorgienne, il parvient pourtant à tourner un autre long métrage, La légende de la forteresse de Souram (1985). Meurtri, étroitement surveillé et censuré, il n'en cultive pas moins son humour et son extravagance, mais surtout son amour de l’art et de la beauté – qui, l'âge et la solitude aidant, conforte chez lui un flamboyant culte à son propre génie.

Collages  

Disparu en 1990, Sergueï Paradjanov se serait sûrement insurgé contre l'éventualité d'un biopic consacré à sa personne. Loin de ce concept hollywoodien, l'acteur cinéaste Serge Avédikian (Palme d'or à Cannes en 2010 pour son court métrage d'animation Chienne d'histoire), qui l'a connu, lui rend un hommage plein de finesse. Incarnant lui-même magnifiquement le maître défunt, il livre une évocation poétique, tour à tour drôle et tragique, qui s'inspire autant du cinéma de Paradjanov que de son œuvre plastique, notamment de ses collages. "Le langage du film devait s’aventurer sur le terrain du cinéma sans paroles, précise-t-il. Je devais être proche de la sensibilité de Paradjanov sans la copier. Régulièrement, la réalité documentée refaisait surface. Mais il était important que je puisse m’en écarter pour conserver la couleur de mon film. Paradjanov n’appartient qu’à lui-même... Si libre, si complexe, si changeant, selon les lieux et les situations. Perdu dans sa propre foule, tout en restant fidèle à la mémoire de son enfance."

https://www.arte.tv/fr/videos/077269-000-A/le-scandale-paradjanov/