LaLibre.be - Laurent Lambrecht - 03/07

Rock Werchter Deux vieilles gloires du rock étaient programmées en tête d'affiche, ce samedi à Werchter: System of a Down et Linkin Park. Les premiers, toujours fidèles à leurs principes et reformés en 2011, ont retourné la plaine de Werchter!  Dès les premières notes de Suite-Pee, 1er titre du 1er album datant de 1998, un gros pogo nous ouvre un boulevard vers la scène. On n'en restera pas là. Serj Tankian, le burlesque leader du groupe, enchaîne les "hits" : Prison song, Mr Jack, Needles !

Sa voix à décorner les bœufs et ses onomatopée surprennent les quelques festivaliers qui ne le connaissaient pas. Mais la plupart savaient parfaitement à quoi s'attendre! Sur Dear Dance, le public beugle en cœur des "fully automatics". Jusqu'en milieu de set, Serj Tankian et sa barbiche monopolisent l'attention grâce à son charisme de tous les instants. Petit doigt tournoyant, danse bizarre sur "Pictures", tout y passe. 

Sur Bouce, véritable invitation au pogo, des ados qui n'avaient pas cinq ans quand la chanson est sortie sont portés dans les airs. Une étonnante reprise d'I Feel Love de Donna Summer plus tard, c'est déjà le moment Chop Suey! , l'un des bijoux du groupe qui met définitivement KO la plaine de Werchter.

Quand Daron Malakian, le guitariste de System, monte au créneau, les Californiens montrent qu'ils sont capables d'émouvoir les plus excités du public. Son solo de guitare sur Lonely Day met tout le monde d'accord. Après l'émotion, l'humour gras. Daron Malakian nous balance un raffiné : "My cock is much bigger than yours". Ca fait toujours rire!

Puis vient Toxicity, le joyau des Californiens, subtil mélange de puissance et de douceur. Dès les premières notes de guitare, les poils se dressent sur les bras des festivaliers. Serj Tankian aura le bon goût de faire durer le plaisir avant de conclure sur un "Sugar".

Si System of a Down nous a convaincus, ce n'est vraiment pas le cas de Linkin Park. La faute à un dernier album pop très décevant. Heureusement quelques vieux titres comme One Step Closer ou Paper Cut nous ont permis de ne pas perdre complètement notre soirée.

Laurent Lambrecht